Le sanctuaire de l’Enfant-Jésus

Carmel de Beaune

“Laissez venir à moi les petits enfants, car le Royaume des Cieux appartient à ceux qui leur ressemblent !” (Mt 19,14)

1637, début de la dévotion

au Petit Roi de Grâce

 Après 12 ans de mariage, le roi Louis XIII et Anne d’Autriche n’ont toujours pas d’enfant. Marguerite du Saint Sacrement, au fond de son monastère de Beaune, prie pour la France. Or, un soir de tempête, le Roi se réfugie au Louvre où se trouve la Reine ; le futur Louis XIV est ainsi conçu. Mais la jeune Carmélite va rappeler au monde que le véritable roi, ce n’est pas le Roi-soleil, c’est le Christ ! Elle dont la taille ne dépassera jamais celle d’une fillette de douze ans est choisie, en ce temps de guerres et de misères, pour répandre le rayonnement de l’esprit d’Enfance ; car, de la crèche à la Croix, Petit Roi de Grâce et Roi couronné d’épines, Jésus veut régner sur nos cœurs.

L’histoire du Carmel

Le 7 février 1619, à Beaune, Jeanne Bataille, épouse de Pierre Parigot, donne naissance à son cinquième enfant. Elle en aura encore deux. Ce couple profondément chrétien vit confortablement des revenus de la terre et de la vigne. La petite Marguerite est baptisée le jour même. Six mois plus tard, un événement d’importance se produit : des religieuses du carmel de Dijon, fondé en 1605, après bien des démarches et des difficultés, ouvrent un carmel à Beaune. Le chanoine qui cède au carmel le prieuré Saint-Étienne n’est autre que le grand-oncle de Marguerite. Aussi pose-t-il une condition à cette cession : que sa nièce soit reçue au monastère, quand elle en aura l’âge, en qualité de « fondatrice » !

 

Comme les mariages, qui étaient arrangés, ainsi sont préparées les vocations. Marguerite pourrait se révolter d’avoir été ainsi destinée au cloître ! Et pourtant, l’Esprit Saint va fondre sur cette âme d’enfant et la conduire précocement à une étonnante maturité spirituelle.

« Quand tout sera consommé, l’Enfant Jésus me tirera à lui »

Marguerite du Saint-Sacrement

Elle est douce et docile, gracieuse, et à ces dons naturels s’ajoute une piété grandissante. À cinq ans, le Saint-Sacrement l’attire comme un aimant et elle fait à Dieu dans le secret de son cœur l’offrande d’elle-même. Parfois, le froid la saisit au point qu’elle pense s’évanouir dans l’église, mais l’Esprit-Saint la revêt d’une douce chaleur et elle peut continuer sa prière. Précoce aussi, et surnaturelle, est son attirance vibrante de tendresse pour les pauvres si nombreux en ces temps de guerres et d’épidémies. Elle accompagne sa mère dans ses visites aux malades et vainc ses répugnances en changeant les pansements souillés. 

Le dépouillement de Jésus qu’elle contemple dans la crèche fait naître en elle le dégoût de la richesse, des vêtements recherchés, des mets délicats.

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